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Libération

Moscovici optimiste sur la «fin du secret bancaire»

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«Une porte a été ouverte» en ce sens lors du G20 qui se tient actuellement à Washington, juge le ministre de l'Economie.
Trois figurines représentent le secret bancaire: "ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre" (Photo Georges Gobet. AFP)
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publié le 19 avril 2013 à 10h54

Les pays riches et émergents du G20 ont l’occasion vendredi à Washington de lever en grande partie le secret bancaire s’ils acceptent de porter au niveau international une série de mesures renforçant drastiquement la lutte contre l’évasion fiscale. Plusieurs pays y sont favorables, dont les Etats-Unis et la plupart des pays européens, mais il reste encore à convaincre les autres pays du G20 de faire de l’échange automatique d’informations fiscales la nouvelle norme internationale en la matière.

Ces échanges se font aujourd'hui «à la demande», uniquement en réponse à une requête officielle et détaillée, ce qui est jugé largement insuffisant par certains Etats et les ONG engagés dans la lutte contre les paradis fiscaux. Celle-ci est revenue sur le devant de la scène à la faveur de l'«Offshore leaks». Les révélations sur des placements offshore se sont multipliés il y a quelques semaines à l'initiative du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), une ONG de Washington qui détient 2,5 millions de fichiers secrets sur les paradis fiscaux.

«Réforme financière mondiale» 

«Une porte a été ouverte vers la fin du secret bancaire, pas seulement entrouverte, c'est quelque chose d'extrêmement important», a déclaré jeudi devant la presse le ministre français des Finances Pierre Moscovici, en marge de l'assemblée de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Mais il faut maintenant que ces avancées trouvent leur traduction au niveau internation