Evidemment, «dealer de coques», c'est une raison sociale qui interpelle… Ce matin de mars 2011, c'est avec effarement que les employés de la chambre de commerce (CCI) de Versailles ont vu débarquer Louis Haincourt, 16 ans, la tignasse en bataille, venu déclarer son auto-entreprise : un site de e-commerce spécialisé dans les protections pour les smartphones. La démarche de Yoann Wenger et de son «associé» Romain Sabatier a suscité le même étonnement lorsqu'à la sortie du lycée, ils ont poussé la porte de la CCI de Lyon avec leur sac de cours sur le dos pour inscrire Sans Nom Clothing, leur boîte de création de mode, au registre des auto-entreprises. Sans parler de Marie, qui a déclaré sans sourciller son activité de confection de poufs et couffins… pour furets. «Avec la qualité made in France !» précise cette jeune Bretonne. Bien sûr, dans ses Côtes-d'Armor natales, le dossier a un peu traîné. Il faut dire qu'à ses débuts, la loi comportait des modalités d'application dont les subtilités et les flous juridiques ont souvent dérouté les personnels administratifs. Louis a dû se battre pendant trois mois pour obtenir l'autorisation exceptionnelle de gérer une entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL), généralement classée parmi les activités réservées aux mineurs émancipés et aux majeurs.
Jeux vidéo. A 16 ans à peine, Adrien Sergent, brûlait de réaliser son rêve de geek : devenir web-designer. Il a profité d'un vide juri