Ces projets fous, s'ils se réalisent un jour, rendront presque ringard notre vieux rêve de téléportation. De quoi s'agit-il ? Eriger des «pipelines» entre les continents et y faire circuler des navettes pressurisées filant à des milliers de kilomètres par heure. Sur le papier : relier Paris à New York en trente minutes ou Paris à Tokyo en soixante, dont zéro seconde en altitude. Encore plus fort que les avions hypersoniques qui pourraient pointer le bout de leur nez dans quarante ans (lire EcoFutur du 16 septembre 2012 ).
Navettes. En trois points du globe, on envisage sérieusement de voyager à plein tube. Des chercheurs chinois de l'université Jiaotong du Sud-Ouest espèrent construire, dans dix ans, un tunnel dans lequel un train circulera entre 600 et 1 000 km/h. Le consortium ET3 Global Alliance, fondé en 1997 par l'Américain Daryl Oster, croit possible de tisser en trente-cinq ans un réseau de «tubes» d'un mètre cinquante de diamètre couvrant 90% des déplacements internationaux actuels. Les trajets domestiques, par navettes de six personnes, se feraient à 650 km/h ; d'un pays à l'autre, on foncerait dix fois plus vite. Pour autant, l'ingénieur allemand Peter Maskus pense que rien ne sera possible avant au moins cinquante ans. Mais dès lors, des convois d'Acabions - un véhicule de son invention,