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Libération

Quatre pistes pour mettre les avions au régime

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publié le 21 avril 2013 à 19h06

Comment rendre les avions moins gourmands et moins polluants ? Dans l’attente de ruptures technologiques à l’horizon 2030, avionneurs et compagnies aériennes développent des solutions de transition.

Alléger le fuselage

Carlingue, mobilier, vaisselle : tout est bon pour gagner quelques kilos et consommer moins de carburant. Evidemment, c'est plus facile pour les petits objets. Ainsi, Air France a passé ses plateaux-repas à la moulinette de l'ACV (analyse de cycle de vie, un outil de calcul du moindre impact environnemental) pour opter en faveur du tout-jetable sur les longs courriers, en plastique donc moins pondéreux. Sur les courriers courts, les fauteuils ont été allégés de 5,4 kg : «Une économie de 2,4 millions d'euros de carburant et une réduction annuelle de 5 300 tonnes de CO2

La PME Sofrance a travaillé avec l'Ademe sur les cartouches filtrant l'air intérieur de l'avion. Résultat : elles pèsent moitié moins. De même, «l'électricité est appelée à remplacer l'hydraulique, plus lourde, dans les commandes de bord comme celle du train d'atterrissage», complète Marc Ventre, numéro 2 de l'équipementier Safran.

Mais le gros du travail porte sur la carlingue. «Un allégement de la structure d'une tonne représenterait, au cours de la vie d'un avion, une réduction de consommation de 6 000 tonnes de kérosène ou une réduction de 20 000 tonnes de gaz à effet de serre», indique l'Onera, le centre français de recherche aérospatiale.

Le vieil A300 ne comporte que 4% de