Darty serait-il à vendre? Selon le Figaro d'hier, Carrefour aurait sérieusement réfléchi à racheter le leader français de l'électroménager, avant d'y renoncer. Une information démentie par le principal actionnaire de Darty, le fonds d'investissement Knight Vinke, qui a assuré n'avoir mandaté personne pour céder sa part. Mais la situation financière du groupe Darty PLC (ancien Kesa Electricals, coté à Londres) est de nature à faire naître toutes sortes de rumeurs.
Feuille de route. Le groupe de distribution ne va pas très bien. Il a annoncé des pertes de 314 millions d'euros lors de son dernier exercice (clos le 30 avril 2012) et émis un «profit warning» en février. Du coup, son cours de Bourse est au plus bas. En 2010, l'action cotait 100 pence, elle en valait seulement 48 hier soir. Pas de chance pour Knight Vinke : il est monté au capital de Kesa Electricals (pour en détenir 25%) il y a tout juste trois ans. Et sa moins-value atteindrait les 80 millions d'euros.
Pour éviter un bouillon, le dirigeant du fonds, Eric Knight, s'est invité au conseil d'administration et pèse sur sa stratégie. Il a imposé la vente de la chaîne Comet au Royaume-Uni et un recentrage sur la France, la Belgique et les Pays-Bas. Il a aussi obtenu la tête du management. L'ancien directeur général, Thierry Falque-Pierrotin, est parti en décembre et vient juste d'être remplacé par Régis Schultz, transfuge de But. Ce dernier, qui a réussi à redresser