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Libération
Récit

Fichiers HSBC : quatre ans que la justice se dérobe

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Le parquet de Paris devrait décider cette semaine s’il ouvre ou non une information judiciaire pour blanchiment et délit financier.
publié le 22 avril 2013 à 22h26

L'affaire des fichiers dérobés de la banque HSBC n'en finit pas d'empoisonner la vie publique. Pressé d'agir, le parquet de Paris devrait décider «cette semaine» s'il ouvre ou non une information judiciaire pour blanchiment et autres délits financiers, confiée à des juges d'instruction indépendants.

Cela fait maintenant quatre années que le parquet, sous tutelle de la chancellerie, conserve le dossier HSBC sous le coude, via une enquête préliminaire. «Il va falloir que le procureur de Paris se réveille», tonnait jeudi Arnaud Montebourg, prônant «d'accélérer ce dossier qui dort gentiment». C'est moins l'actuel ministre du Redressement productif que l'ancien député en charge d'une commission d'enquête parlementaire qui s'exprimait.

En un mouvement concerté, le député (PS) du Cher Yann Galut, proche d'Arnaud Montebourg, estimait que «la France doit protéger» Hervé Falciani, ancien informaticien chez HSBC ayant transmis des fichiers aux autorités françaises. Ses avocats, William Bourdon et Patrick Rizzo, ayant préalablement exhorté le parquet de Paris d'en finir avec l'omerta judiciaire. «Il est inimaginable, compte tenu de la gravité des faits, qu'une information judiciaire ne soit pas ouverte immédiatement», estime le premier d'entre eux, afin que Hervé Falciani soit entendu.

«Un train de marchandises»

Le principal artificier est une fois de plus Eric de Montgolfier, procureur de Nice. En 2009, c’est lui qui, le premier, avait mis la main sur l’ordinateur de Her