Le comité central d’entreprise (CCE) d’Air France, en proie à de graves difficultés financières depuis 2009 et en situation de cessation de paiement, a été placé mardi en redressement judiciaire par le tribunal de grande instance de Bobigny, a-t-on appris de source proche du dossier.
«Le tribunal a décidé de convertir la procédure de sauvegarde, enclenchée le 5 février, en placement en redressement judiciaire, conformément à la demande de l'administrateur judiciaire» du CCE, a indiqué cette source.
Le placement en redressement judiciaire s’accompagne d’une période d’observation de six mois, dont le début est fixé rétroactivement au 5 février dernier, a précisé cette source. Il induit des pouvoirs accrus pour l’administrateur judiciaire, qui pourra désormais décider, avec l’autorisation du juge, de mettre en place de nouvelles mesures d’économies destinées à faire avancer le plan de restructuration, selon cette source.
Le CCE d’Air France, qui gère les activités sociales et culturelles des 53 200 salariés de la compagnie aérienne, est confronté à de fortes turbulences depuis la découverte en 2009 d’un déficit cumulé de 15 millions d’euros sur la période 2005-2008.
Il avait été sauvé in extremis de la cessation de paiement en juillet 2012, grâce au vote d’un plan de départs volontaires (environ 90 postes à supprimer) associé à un emprunt, via une fiducie (transfert de biens à un tiers jusqu’à leur vente, en échange de lignes de crédit).
Mais seuls 12 millions d’euros sur l