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Six Goodyear au poste pour violences

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Amiens Nord. Des salariés ont été placés en garde à vue, hier, alors que la CGT présentait son projet de reprise.
Manifestation devant le siège de Rueil-Malmaison, le 7 mars. (Photo Jacky Naegelen. Reuters)
publié le 23 avril 2013 à 22h33

Drôle de concours de circonstances. Le jour même où la CGT de l’usine Goodyear d’Amiens Nord présentait son projet de reprise du site via une société coopérative (Scop), six salariés du fabricant de pneumatiques (cinq apparentés CGT et un Sud) ont été placés hier en garde à vue à Nanterre, dans le cadre de l’enquête sur les violences commises à l’encontre des policiers lors d’une manifestation, le 7 mars.

Ce jour-là, comme d’habitude lorsqu’un CCE se tient au siège de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), les Goodyear d’Amiens Nord sont venus manifester contre la fermeture de leur usine, annoncée fin janvier. Un 7 mars symbolique, puisqu’il y a six ans jour pour jour, un premier plan social était annoncé. Il y en a eu quatre autres par la suite, tous retoqués par la justice.

Sur place, des pneus brûlent et des échauffourées éclatent avec les forces de l'ordre, qui bloquent l'accès au site et répliquent par des tirs de gaz lacrymogène. Selon les syndicats, cinq manifestants avaient été hospitalisés. Tandis que la préfecture de police recense 19 policiers blessés. Quatre d'entre eux ont déposé plainte. «Je ne peux pas admettre que des CRS reçoivent des grilles, des coups, des parpaings faits pour blesser. Il ne peut pas y avoir de violences», avait dit le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Loi d’amnistie

Suite à la garde à vue d'hier, aucune charge n'a été retenue vis-à-vis de deux salariés, tandis que les quatre autres sont, de source syndicale, c