Aujourd’hui, au premier jour de son court séjour en Chine, François Hollande doit visiter une PME française. C’est là une manière d’inciter les entrepreneurs français à suivre le «modèle allemand». Les investissements de Berlin en Chine sont en effet beaucoup plus nombreux et performants que ceux de la France, en particulier parce que l’Allemagne possède pour fer de lance un tissu de PME audacieuses, alors que la France s’en remet principalement à ses grandes entreprises. A peine le pied posé à Pékin, le président français se rendra donc dans la filiale chinoise de Bernard Controls, qui fabrique des vannes pour l’industrie du pétrole, du gaz, du ciment et du nucléaire.
Boulon. Bernard Controls China (BCC), également implantée à Shanghai, Xi'an et Guangzhou, a investi 12 millions d'euros en 2007, et a commencé à engranger des bénéfices l'an dernier. «Des bénéfices encore insuffisants», reconnaît le patron et directeur Asie de la PME, Guillaume Bernard, 33 ans, petit-fils du fondateur et fils de l'actuel PDG. Une centaine d'ouvriers chinois fabriquent tout un éventail de vannes, mais pas celles qui ont bâti la réputation internationale de l'entreprise : les vannes de centrales nucléaires, toujours manufacturées en France.
Pourtant, faire des affaires en Chine n'est pas tout rose et, déplore Guillaume Bernard, «il y a la copie». De nombreuses entreprises chinoises fabriquent les mêmes produits, au boulon près, et les commerc