La France ne pourra échapper à une division par deux de sa consommation d’énergie d’ici à 2050, soit une réduction de 1,7% par an : c’est le constat fait par le Conseil national de la transition énergétique, qui réunissait hier à Paris son «parlement» pour un premier état des lieux.
Scénarios. Lancé en novembre par la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, ce forum réunissant une centaine de représentants (Etat, élus, syndicats, ONG, consommateurs) doit formuler d'ici l'été des «recommandations» afin de préparer une loi de programmation prévue pour l'automne. L'objectif est de rendre la France moins dépendante des énergies fossiles et du nucléaire afin, notamment, de respecter ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique, comme l'avait promis le candidat Hollande. Pour le comité des experts du forum, l'objectif de division par quatre des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 implique de réduire par deux la consommation d'énergie.
Des économies qui, selon les scénarios étudiés, seraient essentiellement réalisées dans le logement grâce à la rénovation, les transports, avec un vrai parc de voitures électriques ou encore via une limitation de l'étalement urbain. «On ne peut pas augmenter et même stabiliser la consommation d'énergie et, dans le même temps, réduire les émissions de gaz à effet de serre de façon importante», a expliqué la grande ordonnatrice du débat, Laurence Tubiana.