Après les administrations publiques, de plus en plus d’entreprises choisissent d’ouvrir une partie de leurs données. D’après un sondage BVA réalisé en 2011 auprès de 101 grandes sociétés françaises, 60% pensaient déjà que cela les aiderait à accélérer le développement de services innovants, tandis que 43% avaient entrepris une démarche dans ce sens.
Les groupes nationaux ou délégataires de service public montrent la voie. Parmi eux, la SNCF, la Poste, Orange ou Suez Environnement. «Nous libérons certaines de nos données dans une démarche de transparence et d'amélioration de la relation client, explique-t-on à la SNCF. Avec nos partenaires on va par exemple pouvoir concevoir des services innovants à partir des horaires de trains ou la liste des gares. On travaille actuellement sur une application mobile permettant au voyageur de savoir dans quelle zone du train régional il y a le plus de places libres.»
L'intérêt est aussi, pour ces entreprises, d'accélérer le passage au numérique et de faire développer par d'autres des outils auxquels elles n'auraient pas pensé. «On s'est aussi rendu compte que beaucoup d'entre elles ne savaient pas comment exploiter leurs propres données alors même qu'en interne certains services en avaient besoin», raconte-t-on chez Data publica, un «revendeur» de données publiques qui commence à se positionner sur le marché de la gestion des données. Dans les services R & D des grandes entreprises, l'expression à la mode est désor