Vu d’Europe, c’est presque une autre planète. Alors que le Vieux Continent hésite entre stagnation et récession, la croissance américaine a progressé au premier trimestre, à 2,5% en rythme annualisé, tirée par la consommation des ménages et les politiques «avantageuses» de la Réserve fédérale (Fed). De quoi susciter un peu d’optimisme après une fin d’année morose, marquée par une progression poussive de 0,4% au dernier trimestre.
La recette américaine ? La consommation des ménages qui, à elle seule, explique 2,2% de ce regain d’activité avec une marge de progression jamais vue depuis deux ans. Les ménages bénéficient notamment des taux d’intérêt maintenus très bas par la Réserve fédérale. Compris entre 0 et 0,25%, le taux directeur va rester stable tant que le chômage dépasse la barre des 6,5% (il est actuellement de 7,6%). De quoi encourager les particuliers à consommer à crédit et les entreprises à investir.
Autre coup de pouce, les consommateurs profitent du prix de l'essence très avantageux. Leur niveau de confiance serait aussi boosté par la stabilisation du marché immobilier. «La solidité de ce marché, notamment l'augmentation du prix des maisons individuelles, aide les Américains à se sentir plus riches et donc les rend plus enclins à consommer», analyse Joshua Shapiro, économiste du cabinet MFR Inc. Il précise toutefois qu'il n'y a pas encore de quoi pavoiser : le marché de l'immobilier ne fait que sortir des limbes de la récession…
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