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Le «showrooming» bientôt à mauvaise enseigne

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Avec Internet, les comparateurs de prix décuplent. Les distributeurs physiques cherchent la parade.
publié le 28 avril 2013 à 19h06

Acheter ou payer. Ainsi formulé, le choix proposé au chaland a tout du célèbre acronyme «Tina» (There is no alternative) cher à feu Thatcher. C'est pourtant ce qui pourrait vous arriver un jour lorsque vous pousserez la porte d'un (grand) magasin. Dans la banlieue de Brisbane, en Australie, l'enseigne Celiac Supplies est déjà passée à l'acte. Depuis le 1er février, cette épicerie de produits sans gluten fait payer 5 dollars australiens (4 euros) tout client repartant le cabas vide. Une première mondiale, assurément. L'affichette scotchée à l'entrée du magasin explique sans détour les raisons de cette décision : «De plus en plus de gens utilisent ce magasin pour voir nos produits et vont les acheter ailleurs. Ces personnes ignorent que nos prix sont sensiblement les mêmes que dans les autres magasins, et que nous vendons des produits que vous ne trouverez nulle part ailleurs.»

Sangsues. Objectif de Celiac Supplies : éviter de perdre du temps et de l'argent avec des touristes du shopping qui viennent découvrir physiquement un produit, obtenir des démonstrations et des conseils auprès des vendeurs avant de rentrer à leur domicile comparer les prix en ligne pour acheter sur Internet ou dans une autre enseigne. Plus insolent encore : certains des adeptes de ce lèche-vitrines se servent de leur smartphone dans les rayons même du magasin pour mener in vivo leur enquête tarifaire auprès des concurrents.

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