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Reportage

Saint-Gobain : voyage au centre de la «tricentenaire»

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EcoFuturdossier
Isolants, vitrages actifs… C’est notamment à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, que le géant de l’habitat conçoit les matériaux de demain.
publié le 28 avril 2013 à 19h06

A quoi pense-t-on quand on évoque le bâtiment ? A des casques de chantier, des bleus de travail et des grues jaunes : sueur, truelles et types qui en ont. On connaît moins le côté danseuse étoile du secteur. Sa techno de pointe, ses salles blanches à l’atmosphère contrôlée, microscopes à balayage, électrons, rayons X et chaussons blancs. A Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, chez Saint-Gobain Recherche, le bâtiment fait des entrechats dans une zone urbaine sans âme, à deux pas du nouveau quartier des grossistes textile chinois.

C'est ici, dans une ancienne usine d'acide sulfurique de l'envergure d'un porte-avions, que se niche l'un des sept grands centres de recherche de l'autoproclamé «leader mondial de l'habitat». On n'entre pas sans escorte. Une attachée de presse au regard laser nous suit à la trace. Avec ses 43 milliards d'euros de chiffre d'affaires, le mastodonte Saint-Gobain, né «Manufacture royale de glaces de miroirs» en 1665, veut contrôler son image.

Prospère. Le gigantesque chantier de la rénovation thermique des bâtiments, enjeu central de la transition énergétique en France et ailleurs, lui offre a priori un avenir prospère. Mais la recherche-développement reste le nerf de la guerre. «Même si techniquement, on sait déjà tout faire pour bien rénover, nous innovons constamment pour rendre nos produits toujours plus p erformants, moins chers et faciles à mettre en œuvre, expose Gérald Fafet, le boss