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Dans un contexte de chômage élevé en Europe, les jeunes souffrent tout particulièrement. Cela explique la priorité donnée par l’Union européenne et la France aux politiques en faveur de cette population. En France, la loi sur la sécurisation de l’emploi, dont l’Assemblée nationale a adopté la version définitive le 24 avril, comporte des allègements de cotisations patronales pour l’embauche de jeunes de moins de 26 ans en contrat à durée indéterminée (CDI). En même temps, le texte majore les cotisations patronales pour les contrats à durée déterminée (CDD) de moins de trois mois. L’objectif est d’augmenter le nombre de CDI et, plus généralement, de sécuriser l’emploi pour les jeunes. Mais cette loi aura-t-elle l’impact escompté ? Que sait-on de l’effet des cotisations patronales sur l’emploi ?

Des cotisations élevées augmentent le coût du travail et vont donc, toutes choses égales par ailleurs, diminuer la demande de travail. En d’autres termes, elles devraient avoir un effet négatif sur l’emploi. Sur la base de cette intuition, la France a, dans les années 90, baissé les cotisations patronales pour les salariés gagnant le Smic ou un peu plus, espérant que cela favorisera