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Libération
Reportage

Les salariés de Virgin prêts à en découdre avec Lagardère

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Deux cents salariés de l'enseigne culturelle, placée en redressement judiciaire, ont manifesté jusqu'au siège du groupe pour lui demander de participer au futur plan de sauvegarde de l'emploi.
Des salariés de Virgin marchent vers le siège du groupe Lagardère, à Paris le 30 avril 2013 (Photo Francois Guillot. AFP)
publié le 30 avril 2013 à 19h10

Ils veulent mettre Arnaud Lagardère «face à ses responsabilités». Plusieurs centaines de salariés de Virgin ont défilé ce mardi jusqu'au siège de Lagardère, à deux pas des Champs-Elysées. Leur objectif : obtenir une rencontre avec l'ancien propriétaire de l'enseigne culturelle – qui est encore actionnaire à 20% – pour qu'il «prenne sa part» dans le plan social qui se dessine. Car les salariés ne se font plus d'illusions : dans quelques semaines, l'aventure Virgin sera terminée. Vingt-cinq ans d'existence dans l'Hexagone qui devraient se solder par une casse sociale importante. L'entreprise, placée en redressement judiciaire depuis janvier, n'a fait l'objet que d'offres de reprise très partielles.

Rougier et Plé, une société d'arts créatifs, propose de sauver 11 magasins et 285 salariés (sur un total de 26 magasins et 960 employés). «Sept cents personnes risquent de se retrouver au chômage», explique Guy Olharan, secrétaire du comité d'entreprise et délégué CGT. «L'objectif, complète-t-il, c'est d'obtenir des indemnités au-delà du minimum légal, qui représente un cinquième de mois de salaire par année d'ancienneté.» Soit, pour un vendeur gagnant 1 500 euros par mois et comptant douze ans