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Vers une réforme de la tarification à l’activité dans les hôpitaux ?

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Alors que la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine prévoit de modifier le mode de financement des hôpitaux, une étude pointe les effets négatifs de la tarification à l'activité (T2A).
Nouredine Lameche, un Savoyard de 50 ans, s'est fait retirer trois morceaux de sonde d'une longueur totale de 16 cm qui avaient été oubliés dans ses artères lors d'un examen à l'hôpital d'Annecy, a-t-il indiqué à l'AFP mardi, confirmant une information du Dauphiné Libéré. (Photo Martin Bureau. AFP)
par AFP
publié le 30 avril 2013 à 16h40

La tarification à l'activité (T2A), principal mode de financement des hôpitaux, peut avoir des effets négatifs, comme la hausse des sorties précoces de l'hôpital pas toujours justifiées, souligne un rapport de l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes).

Mise en place progressivement depuis 2004, la T2A permet de répartir une enveloppe globale entre les hôpitaux en tenant compte de leur activité, et non plus par une simple évolution du budget précédent.

La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine prévoit de modifier le mode de financement des hôpitaux pour qu’il ne repose plus essentiellement sur la T2A.

Selon l'Irdes, la T2A peut présenter «un risque intrinsèque pour la qualité des soins, car elle crée une pression directe sur les établissements de santé pour réduire la durée et le coût des séjours hospitaliers sans pour autant tenir compte des résultats thérapeutiques».

Les résultats de cette étude, basée sur plusieurs indicateurs concernant la période 2002-2009, révèlent par exemple une «tendance à la hausse des réadmissions» jugée «alarmante», comme l'a révélé Le Canard Enchaîné.

L'Irdes constate en particulier «une nette augmentation des taux de réadmission dans les dernières années (2007-2009), notamment pour les prises en charge des AVC, de l'infarctus du myocarde, mais aussi pour la