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Libération

«Loi Florange», une promesse présidentielle

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Le texte, débattu avant l’été, impose aux entreprises de rechercher un repreneur en cas de fermeture de sites.
publié le 1er mai 2013 à 22h26

C'est l'une de ces promesses faites dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle, en réaction à l'actualité, et aussi symbolique politiquement que délicate à mettre en œuvre. Juché sur le camion de la CFDT à Florange, sur le site mosellan du sidérurgiste ArcelorMittal, François Hollande s'était alors engagé, le 24 février 2012, à ce que lorsqu'«une grande firme ne veut plus d'une unité de production, mais ne veut pas non plus la céder, nous en ferions obligation, pour que des repreneurs viennent». Une disposition visant tout spécialement le sidérurgiste anglo-indien, qui souhaitait alors fermer les deux derniers hauts fourneaux de Lorraine.

On connaît la suite : même sans loi, le principe fut appliqué à l’automne, mais sans succès. Après deux mois de sursis arrachés à la direction du groupe, aucun repreneur crédible ne fut au rendez-vous pour venir à l’aide des salariés de Florange. Qu’importe désormais, il s’agit de sauver l’engagement de campagne et de montrer au monde économique et social que le gouvernement ne se soucie pas seulement d’alléger le coût du travail pour les entreprises et la fiscalité de ceux qui les détiennent, mais également des salariés, quitte à mécontenter le patronat.

Pénalité. Rédigé entre autres par le député (PS) François Brottes, président de la commission des affaires économiques, le texte, déposé mardi sur le bureau de l'Assemblée nationale, impose à tout groupe employant au moins 1 000