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A Berlin, on se «fait du souci pour la France»

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L’Allemagne maintient son exigence de réformes visant à réduire les déficits
La chancelière Anglea Merkel et son porte-parole Steffen Seibert donnent une conférence de presse à Berlin le 17 septembre 2012 (Photo John Macdougall. AFP)
publié le 3 mai 2013 à 22h16

Lorsque Bercy annonçait, fin février, que la France ne parviendrait pas à respecter les critères imposés par Maastricht, l’Allemagne s’était gardée de toute critique. Même chose lorsque l’Espagne et les Pays-Bas ont indiqué à leur tour qu’ils ne réussiraient pas à maîtriser leurs déficits publics cette année. Officiellement, pourtant, Berlin ne peut pas renoncer à l’austérité. Pour des raisons de politique intérieure : les Allemands, adeptes des équilibres budgétaires, sont appelés à renouveler leur Parlement le 22 septembre. Un changement de cap sur ce point coûterait à la chancelière, Angela Merkel, sa réélection.

Responsabilité. Si vendredi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a avoué «se faire du souci pour le budget français», Berlin lâche sans l'avouer ouvertement du lest. Ainsi, le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, n'a pas critiqué le fait que la France obtienne de Bruxelles deux ans de sursis pour mettre de l'ordre dans ses finances. Refusant de commenter directement la décision de la Commission européenne, il s'est contenté de préciser que «le pacte de stabilité et de croissance autorise en principe d'accorder davantage de délai à un pays pour faire passer ses déficits sous la barre de 3% du PIB […]. A condition que le pays concerné […] ait pris des décisions allant dans le sens d'une diminution des déficits…» Et d'insister sur la responsabilité de la Commission européenne à ce suje