En octobre, l’OCDE publiait son rapport sur la mise en œuvre par la France de la convention contre la corruption d’agents publics étrangers. Le constat était cinglant. Il se traduisait notamment dans les chiffres : depuis l’entrée en vigueur de la convention, cinq condamnations seulement avaient été prononcées.
Selon le classement de Transparency international, la France est en 11e position en termes de corruption (les pays étant classés du plus honnête - les Pays-Bas -, au moins honnêt - la Russie). Elle apparaît bien derrière l'Allemagne et précédée du Royaume-Uni et des Etats-Unis. En effet, l'Allemagne a tiré les leçons de l'affaire Siemens. L'entreprise avait été condamnée en 2008 pour avoir versé un total de 1,3 milliard d'euros de commissions illicites. Depuis, les sociétés ont considérablement développé les mesures internes pour prévenir la corruption.
Au Royaume-Uni, la loi fait obligation aux entreprises de mettre en place des mesures pour prévenir la corruption. Toute personne morale ayant une activité au Royaume-Uni peut voir sa responsabilité pénale engagée. En cas de corruption, l’amende encourue par les entreprises n’est pas plafonnée. Aucune prescription ne limite les poursuites.
Aux Etats-Unis, la loi contre les pratiques de corruption à l’étranger date de 1977. Elle constitue aussi un moyen efficace de lutter contre des sociétés étrangères corruptrices.
Selon l’OCDE, la corruption dans les marchés publics en majore le coût de 10 à 20%. A l’échelle mo