Ils ont braqué 45 millions de dollars, «sans armes ni cagoules», mais «avec des ordinateurs et Internet». Voici comment Loretta Lynch, procureure du bureau de New York, résumait, jeudi, une surprenante affaire de braquage à l'ère numérique. La justice américaine a inculpé huit personnes soupçonnées d'appartenir à un vaste réseau international de braqueurs-hackers, et accusées d'avoir volé l'équivalent de 34,6 millions d'euros dans 27 pays, en décembre et en février.

Il s’agit de sept Américains originaires de Yonkers, dans l’Etat de New York, et d’une huitième personne considérée comme leur chef, Alberto Lajud-Pena, 23 ans, retrouvé mort en République dominicaine le 27 avril. Les huit sont accusés d’avoir retiré et transporté de l’argent illégalement, c’est-à-dire d’être un simple maillon de la chaîne.

«Cellules». «Ces attaques relèvent d'un piratage hautement sophistiqué et de cellules criminelles organisées, dont le rôle était de retirer de l'argent aussi vite que possible», a expliqué la procureure. Les enquêteurs d'une dizaine de pays tentent donc de démanteler ce réseau éparpillé aux quatre coins du globe, du Mexique au Japon en passant par l'Allemagne, où deux personnes viennent également d'être arrêtées. En attendant de nouvelles révélations, la lecture de l'acte d'accusation new-yorkais permet d'y voir plus clair.

La première opération s’est déroulée en décembre. Des personnes non identifiées ont infiltré