Les marques françaises mises en cause par les ONG, en tant que clientes des ateliers du Rana Plaza qui s'est effondré à Savar (près de Dacca au Bangladesh), le 24 avril, plaident innocentes. Ou livrent un minimum d'explications, quand elles acceptent de répondre. Ainsi Carrefour, alors que des étiquettes Tex, la marque textile du distributeur, ont été retrouvées sur le site du drame, selon l'ONG Peuples solidaires : «Aucune des entreprises qui étaient en activité dans cet immeuble ne fait partie de notre liste de fournisseurs au Bangladesh», a dénié le groupe dans un communiqué laconique. Il dit toutefois avoir lancé une «enquête approfondie» pour tirer cette affaire au clair. L'entreprise brandit aussi sa charte éthique, ses mesures de prévention et d'accompagnement, son équipe d'une cinquantaine de personnes basées au Bangladesh, chargée des audits des sites de ses fournisseurs. Mais aucun responsable n'était disponible vendredi - «c'est le pont de l'Ascension» -, pour confirmer, par exemple, que Carrefour se donne bien les moyens d'interdire toute sous-traitance en cascade, qui pourrait expliquer la mise en cause de l'enseigne en tant que client de ces ateliers meurtriers.
Achats. Aux abonnés absents également : David et Jérémy Gormezano, les patrons de Yves Dorsey, fournisseur sous cette marque de chemises à Carrefour, Leclerc ou encore Vêtimarché. Il figurait, selon les ONG, sur une liste de clients du Rana