Menu
Libération
Récit

Retraites : les partenaires sociaux défendent leurs positions à Matignon

Article réservé aux abonnés
Patronat et syndicats ont rencontré Jean-Marc Ayrault hier en vue de la conférence sociale de juin.
Le 13 mai 2013, Jean-Marc Ayrault reçoit le Medef dans le cadre de la préparation de la deuxième conférence sociale, entouré de Michel Sapin (Travail), Marisol Touraine (Affaires sociales) et Arnaud Montebourg (Redressement productif). ACCORD INTERNET COMMANDE N°2013-0511 (Photo Albert Facelly)
publié le 13 mai 2013 à 22h06

Les détails ne sont pas encore connus, mais la réforme des retraites, attendue pour la fin d’année, promet déjà de ne pas être consensuelle. Toute la journée d’hier, les représentants du patronat et des syndicats ont été reçus à Matignon pour préparer la conférence sociale des 20 et 21 juin. L’occasion pour eux d’exprimer des aspirations divergentes quant à la refonte du système, dont le déficit pourrait dépasser 20 milliards d’euros en 2020.

A 8 h 30 hier, Laurence Parisot s'est présentée la première face à Jean-Marc Ayrault. La présidente du Medef a appelé à examiner le dossier «sans tabou» - tout en écartant une hausse des cotisations et en jugeant «non souhaitable» une désindexation des pensions par rapport à l'inflation. Elle préconise un allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein, de 41,5 à 43 ans d'ici à 2020, et un recul à 65 ans de l'âge légal de départ (62 aujourd'hui) d'ici à 2040.

«Banderilles». De quoi hérisser le poil de Jean-Claude Mailly : reçu en début d'après-midi, le secrétaire général de Force ouvrière a annoncé avoir «planté les banderilles» face au gouvernement, refusant tout allongement de la durée de cotisation et tout recul de l'âge légal de départ en retraite. Pour FO, le seul recours acceptable serait une hausse de cotisation.

Même fermeté de la part du leader de la CGT, Thierry Lepaon, qui a d'ores et déjà appelé à une «mobilisation d'ampleur des salariés»<