Ségolène Royal et Elisabeth Guigou lundi, Laurent Fabius aujourd'hui : en vingt-quatre heures, trois poids lourds du PS, dont un ministre, ont préconisé une réorganisation de Bercy - c'est-à-dire des sept ministères à vocation économique qui se partagent le grand ensemble, posé en bord de Seine dans le XIIe arrondissement de Paris. «Ce qui n'est plus supportable, ce sont les zizanies entre ministres», a jugé hier la présidente de Poitou-Charentes et de la Banque publique d'investissement. «Bercy a besoin d'un patron», a renchéri ce matin le ministre des Affaires étrangères, lui-même aux commandes de l'Economie entre 2000 et 2002.
Que se passe-t-il donc dans la «forteresse Bercy» pour appeler un tel toilettage lors du prochain remaniement ? Le situation constatée fin 2012 par Libération n'a guère évolué depuis. Les ministres sont toujours nombreux à se partager les lieux : sept, dont quatre de plein exercice. C'est deux de plus que dans le dernier gouvernement Fillon. Pour François Hollande, il s'agissait peut-être de marquer l'importance accordée à l'économie, et sans doute de récompenser des alliés et de reconnaître des sensibilités. Les ministres issus de la gauche du PS (Montebourg, Hamon) côtoient en effet des pr