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L'exception culturelle, «ligne rouge» des discussions sur le libre-échange UE-Etats-Unis

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Alors que doivent débuter prochainement des négociations entre l'Europe et Washington, Paris, comme 13 autres pays, milite pour que la culture en soit exclue.
Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, le 2 mai à Paris. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
publié le 14 mai 2013 à 15h20

«Une ligne rouge». Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur, se veut ferme ce mardi : l'exception culturelle doit être respectée lors des discussions sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et Washington. C'est du moins la position fermement défendue par Paris.

«Nous avons, nous Français, porté les exigences qui elles sont une condition pour entrer dans la négociation», a ainsi déclaré la ministre lors d'une conférence de presse. «Les 14 et 15 juin, la Commission va nous demander un mandat pour ouvrir les négociations et nous avons dit très tôt, nous Français, que nous avions un problème concernant ce qu'on appelle l'exception culturelle», a-t-elle ajouté.

Selon elle, la Commission «est assez rétive à enlever cette disposition» mais «pour la France en tous cas, l'exception culturelle, c'est clair, c'est une ligne rouge, et nous ne donnerons pas mandat (à la Commission) si elle figure encore dans le projet», a-t-elle ajouté.

Pour appuyer sa position, Paris peut compter sur le soutien de treize ministres de la Culture européens. Dans un courrier commun, la Française Aurélie Filippetti et ses homologues allemand, autrichien, belge, bulgare, chypriote, espagnol, hongrois, italien, polonais, portugais, roumain, slovaque et slovène plaident ainsi pour que le secteur audiovisuel soit exclu des négociations.

Dans la lettre, ils demandent que soit «pleinement maintenue la position constamment réaffirmée de l'Un