Après le bricoleur, le médecin. «Je soigne l'économie française pour qu'elle puisse repartir. Je ne lui mets pas des pansements, je ne cautérise pas les plaies, je ne mets pas simplement des garrots pour éviter que ça saigne, je fais en sorte qu'on utilise les bons outils pour que nous puissions repartir», a ainsi déclaré le président de la République lors de sa visite, hier, à la Commission européenne. Un objectif d'autant plus pressant que les derniers chiffres livrés hier par l'Insee (lire page 5) montrent que la France est à nouveau en récession.
Lors de sa dernière intervention télévisée, fin mars, le docteur Hollande s'était présenté en mécano. La métaphore a changé, mais le message était identique : «Tous les outils sont sur la table», et ils sont «exceptionnels», avait-il affirmé. Contrats de génération et réforme du marché du travail pour les deux mesures fraîchement mise en place ou tout juste adoptée, mais aussi pacte européen de croissance, emplois d'avenir, Banque publique d'investissement (BPI) et crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), pour les mesures en vigueur depuis plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Face à la crise et à la baisse du pouvoir d'achat, le chef de l'Etat persiste donc à demander aux Français d'être patients. Puisque tout est déjà lancé, il ne resterait plus qu'à attendre que le temps fasse son œuvre… Mais l'affirmation vaut un peu comme un constat d'impuissance. Dans une économie de marché, qui plus es