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Libération

4/ Un pacte de croissance en panne, faute d’argent

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publié le 15 mai 2013 à 22h46
(mis à jour le 15 mai 2013 à 22h52)

Le Pacte pour la croissance et l'emploi est une fable, doublée d'une Arlésienne. Voilà, de façon lapidaire, ce que les esprits critiques diront de ce plan d'investissement de 120 milliards d'euros, adopté à Bruxelles fin juin 2012. Et que François Hollande, à l'époque, ne s'était pas privé de brandir victorieusement comme le signe de cette «r éorientation de l'Europe» dont il se veut le moteur.

Le candidat socialiste avait même fait de ce plan une condition pour que la France ratifie le traité de stabilité budgétaire. Problème : son montant dérisoire, à peine 1 % du PIB de l’Union à se partager à 27. Par ailleurs, il ne fait qu’assembler des mesures déjà envisagées, avec le minimum d’argent frais. Pour mémoire, l’enveloppe comporte 55 milliards d’euros de fonds structurels non consommés du budget 2007-2013, et 60 milliards de prêts de la Banque européenne d’investissements (BEI).

Un an plus tard, où en est-on ? Hier à Bruxelles, ni Hollande, ni son hôte, José Manuel Barroso, n'ont caché leur déception. «Le Pacte de croissance a des problèmes d'exécution. Il faut faire plus et plus vite», a admis le président de la Commission. De fait, la mise en œuvre supposait une augmentation de capital de la BEI, réalisée en mars seulement, après le feu vert des 27 parlements nationaux.

Pour la France, les retombées sonnantes et trébuchantes commencent donc à peine à se voir. A Matignon, Serge Guillon, le conseiller Europe, estime que les régions devraient