Cela ressemble à la quadrature du cercle. Faire baisser le chômage en période de récession. La promesse de François Hollande n’a pourtant pas varié : la fin de l’année verra s’inverser la courbe du nombre de demandeurs d’emploi, qui augmente depuis vingt-trois mois consécutifs. Une mission quasi impossible.
Car sur quoi peut compter le gouvernement pour parvenir à ce renversement dans six mois ? Pas sur la croissance, paramètre pourtant indispensable à une augmentation mécanique de l'emploi. En temps normal, il faut 1% de croissance pour commencer à en créer, et 1,5% pour stabiliser le chômage. Le gouvernement, lui, table sur 0,1%. «Zéro de croissance, c'est 280 000 chômeurs supplémentaires, explique Eric Heyer, économiste à l'OFCE. Donc il faut arriver à créer 300 0000 emplois en dehors de la croissance.»
Le gouvernement peut-il créer, seul, ces 300 000 emplois ? Dans cette optique, il a décliné une batterie d’outils : emplois d’avenir, contrat de génération, crédit d’impôt (CICE) et réforme du marché du travail.
Sur les emplois d'avenir (dispositif pour les jeunes de 16 à 25 ans, peu ou pas qualifiés), l'exécutif s'est donné l'objectif de 100 000 contrats signés d'ici décembre. Fin avril, seuls 20 500 jeunes avaient été recrutés. Un démarrage poussif, mais jugé normal pour une mesure visant une population souvent éloignée des organismes d'insertion. «Si 100 000 emplois d'avenir sont effectivement créés fin 2013, le gouvernement n'aura réalisé qu