Ami de l’entreprise, partisan d’une politique de l’offre, de l’allègement des contraintes administratives et de la réduction des dépenses publiques : tel est le visage qu’a présenté François Hollande lors de sa conférence de presse, jeudi après-midi. Le président de la République a ainsi confirmé une orientation lisible depuis la fin 2012 et l’annonce d’un crédit d’impôt de vingt milliards pour les entreprises. Sans faire de nouvelles annonces, mais en récapitulant les réformes passées et les projets déjà connu, il a plus que jamais confirmé le virage social-libéral du gouvernement.
Comme hier à Bruxelles, François Hollande a maintenu l'engagement de la France au «sérieux budgétaire». En insistant sur la réduction des dépenses publiques, alors que le premier effort du quinquennat avait surtout consisté en des hausses d'impôts: «La gauche n'est pas là pour dépenser et s'en aller, a-t-il plaisanté. A l'inverse, nous allons faire des économies et ne pas nous en aller!» Côté recettes, le Président ne «revendique pas d'aller chercher chez les Français, par la voie de l'impôt, ce qu'ils ont gagné par leur travail». L'imposition des plus-values de cession, dont l'alourdissement avait déclenché la colère des entrepreneurs du Net l'an passé, sera d'ailleurs revue.
«On devra travailler plus longtemps»
Plus largement, François Hollande a de nouveau fait l'éloge des entreprises et affiché son intention de les «muscler», se félicitant d'avoir amélioré leurs marges via le crédit