Le ministre de l'Agriculture a reconnu lundi à Bordeaux que le mauvais temps actuel entraîne «un retard à la fois sur la pollinisation et sur la maturation», notamment des fruits, non sans conséquences pour les maraîchers.
Reconnaissant le «retard à la fois sur la pollinisation et sur la maturation», Stéphane Le Foll a affirmé que les températures inférieures à la normale et les précipitations ont des «conséquences qu'on commence à percevoir» chez «certains maraîchers, producteurs de fruits et viticulteurs». «On a une crise climatique qui arrive mais on en a jamais la mesure avant d'en faire l'évaluation», a cependant souligné le ministre interrogé par des journalistes sur les conséquences des conditions climatiques automnales qui balaient actuellement la France.
Concernant les céréales, la France garde cependant son potentiel de production malgré les intempéries du printemps, a estimé mercredi FranceAgriMer. Au 6 mai, 18% des surfaces semées étaient levées contre 46% l'an dernier à la même date. FranceAgriMer se refuse à toute prévision de récolte à ce stade, mais pour Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière, il s'agit de «retards déjà connus». «Pour l'instant le potentiel n'est pas atteint. Ce sont les températures de la fin juin qui feront la différence» a-t-il nuancé, souhaitant que juin et juillet ne soient pas trop chauds afin d'éviter les risques d'échaudage (desséché, le grain