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Récit

Bangladesh : la révolte des ouvriers du textile

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Social. Les employés exigent des hausses de salaires et doutent des promesses des firmes sur la sécurité.
Des familles exigent les salaires des ouvriers morts dans l'effondrement d'un immeuble et la peine de mort pour son propriétaire, à Savar, près de Dacca, le 14 mai 2013 (Photo Munir Uz Zaman. AFP)
publié le 20 mai 2013 à 21h36

Près d'un mois après la catastrophe de l'effondrement du Rana Plaza, près de Dacca, qui a fait 1 127 morts, la tension au Bangladesh reste très vive. La police a tiré hier des balles en caoutchouc contre des milliers d'ouvriers du textile en lutte pour des hausses de salaires. Ils avaient bloqué l'accès à une autoroute dans la zone industrielle d'Ashulia, près de la capitale, où sont regroupées des centaines d'usines, qui avaient rouvert vendredi après avoir été fermées la semaine passée. «Les salariés du textile les moins bien payés au monde [30 euros par mois en moyenne, ndlr] ne veulent pas d'une augmentation dérisoire comme en 2010», rappelle Nayla Ajaltouni, du collectif Ethique sur l'étiquette. Et réclament un salaire de 100 dollars (78 euros).

Grain de sable

Question sécurité, ils ne comptent pas se laisser bercer par les promesses du Fire and Building Safety Alliance, accord initié en octobre par la Clean Clothes Campaign et signé le 16 mai par 31 firmes textiles, sous l'égide de deux syndicats (IndustriALL et UNI) et de l'Organisation internationale du travail. Le français Carrefour, l'italien Benetton, l'espagnol Inditex (Zara), le britannique Marks & Spencer, le suédois H & M ou l'américain PVH (Tommy Hilfiger et Calvin Klein) ont notamment