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Bangladesh : les logos français très discrets

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Textile. Un accord sur de meilleures conditions de travail doit être signé aujourd’hui à Genève.
Près de Dacca, le 30 avril, la photo d'un des disparus du Rana Plaza. (Photo M. Zaman.AFP)
publié le 22 mai 2013 à 22h36

On saura aujourd’hui combien de marques exactement ont réagi à l’effondrement du Rana Plaza qui a fait 1 127 victimes au Bangladesh en signant l’accord dit de «prévention des incendies et de sécurité des bâtiments». Syndicats et enseignes ont rendez-vous au siège de l’Organisation internationale du travail, à Genève, en fin de matinée pour le parapher.

Cet accord est porté par une coalition de syndicats et d’organisations, dont l’ONG Clean Clothes Campaign. Il prévoit des inspections indépendantes des bâtiments, la formation des travailleurs et la publication de rapports d’enquête, le tout financé par une contribution maximum de 500 000 dollars (387 000 euros) par enseigne et par an.

Décombres. L'accord, relayé par les associations Peuples Solidaires et le collectif Ethique sur l'étiquette, n'avait rallié au lendemain de l'effondrement des ateliers, à Dacca, que deux signatures : le groupe PVH (Calvin Klein) et l'allemand Tchibo. En fin de semaine, à la date butoir du 15 mai fixée par les ONG, elles étaient 31. Et, hier, le discounter allemand Aldi rejoignait le club.

La performance est toutefois à relativiser, selon Peuples solidaires et le collectif Ethique sur l'Etiquette, qui militent auprès des marques françaises pour les faire signer. A la veille de la réunion, Carrefour apparaît bien isolé, seule enseigne française à avoir signé aux côtés des suédois H & M, de l'espagnol Zara ou du néerlandais C & A, suivis de Texco, Marks & Spencer,