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Décryptage

Lagarde rapprochée du dossier Tapie

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L’ex-ministre de l’Economie, soupçonnée de partialité dans la gestion de l’affaire Adidas, pourrait être mise en examen. Bercy, de son côté, prépare aussi un recours.

Christine Lagarde, le 30 octobre 2008 à l'Elysée. (Photo Laurent Troude pour Libération)
Publié le 22/05/2013 à 22h36, mis à jour le 22/05/2013 à 22h36

Christine Lagarde joue gros. A l'issue de son audition devant la Cour de justice de la République (CJR), aujourd'hui et demain, dans le dossier Tapie-Crédit lyonnais, elle en ressortira mise en examen ou témoin assisté. Etant personnellement mise en cause, elle ne peut être entendue comme simple témoin, ne serait-ce que pour lui donner accès au dossier de l'accusation. Dans le premier cas, sa démission à la tête du Fonds monétaire international sera sur la table. Dans le second, elle pourrait sauver son poste. «On le saura à la fin», philosophe son avocat, Me Yves Repiquet, qui se dit d'une «sérénité extrême depuis le début». L'intéressée avait usé du même mode en apprenant sa convocation : «Rien de nouveau sous le soleil.»

La commission d'instruction de la CJR va la cuisiner sur l'arbitrage rendu en juillet 2008 condamnant le Consortium de réalisation (CDR, la «déchetterie» publique du Crédit lyonnais, désormais privatisé) à verser 400 millions d'euros de dommages et intérêts à l'homme d'affaires - dont 240 devraient lui rester en net, après compensation de dettes bancaires et fiscales. Avec deux questions sur la table : pourquoi avoir décidé un arbitrage en vue de solder les innombrables procédures judiciaires en cours sur la vente d'Adidas par Tapie au Crédit Lyonnais ? Et pourquoi n'avoir pas diligenté un recours contre la sentence rendue ? «L e processus comporte de nombreuses anomalies et irrégularités», estime ain