Une PME de Champagne-Ardenne, sous-traitante dans le secteur automobile, supprimant 20 à 49 postes sans fermeture de site : tel était l’exemple type d'une destruction d’emplois en 2012, selon une étude publiée jeudi par les cabinets de conseil France industrie et emploi (FIE) et Kurt Salmon.
Sur la base de données Insee et d’enquêtes régionales, l’étude analyse les destructions de CDI réalisées ou annoncées l’année dernière dans les entreprises de plus de 10 salariés. Les résultats ne dénotent pas par rapport aux autres statistiques : cela va mal. Au total, 35 000 emplois environ auraient disparu en 2012. Derrière ce chiffre, une double dynamique : des créations d’emplois en hausse de 30% par rapport à 2011, mais des destructions plus nombreuses encore, presque le triple de l’année précédente.
Sans surprise, l’industrie est en première ligne. Certes, on y crée encore des emplois : le secteur manufacturier est même premier en la matière, devant les services aux entreprises. Mais on en détruit beaucoup également, le secondaire représentant la moitié des disparitions de postes en 2012. Les services suivent avec 36%, puis l’administration publique (13%), sous l’effet de la RGPP .
Les PME sont les plus concernées. La moitié des projets de destruction d'emplois concerne des entreprises de moins de 50 salariés, et un tiers d’entre elles sont des entreprises de moins de 20 salariés. Mais les PME sont également à l’origine de plus de la moitié des créations d’emplois. Enfin, les entrepr