Menu
Libération

Europe: beaucoup d'énergie pour rien

Article réservé aux abonnés
Réunis à Bruxelles pour réduire la facture énergétique de l'UE, les dirigeants européens ont refusé de se laisser imposer la composition de leur bouquet énergétique. Ils veulent exploiter nucléaire ou gaz de schiste tranquille.
François Hollande arrive à Bruxelles pour le sommet européen, le 22 mai 2013 (Photo Georges Gobet. AFP)
publié le 23 mai 2013 à 14h13

Le chemin sera long pour réaliser la Communauté européenne de l'énergie souhaitée par François Hollande. «Nous n'en sommes pas encore là», a reconnu le président français à l'issue du sommet européen qui s'est tenu mercredi 22 mai à Bruxelles.

Les dirigeants européens ont affiché mercredi leur volonté d’unir leurs efforts pour réduire leur facture énergétique, mais leurs ambitions se heurtent à des intérêts nationaux contradictoires et aux pressions des industriels hostiles aux réglementations.

«Nous pouvons faire beaucoup de choses si nous agissons ensemble», a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, lors de la conférence de presse finale du sommet européen.

L’UE vise un triple objectif: garantir des prix abordables pour les clients, réduire la facture des importations et assurer une production domestique continue. Mais pour cela, l’UE doit surmonter ses intérêts nationaux, souvent contradictoires, afin de mobiliser les investissements considérables nécessaires au développement de sources d’énergie propres, à la construction de nouvelles capacités de production, notamment des centrales à gaz, et au développement d’interconnexions afin d’assurer l’acheminement du gaz et de l’électricité.

Selon le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, l'UE aura «besoin de 1.000 milliards d'euros en investissements d'ici à 2020».

Une nouvelle fois, l'Union se retrouve confrontée à ses contradictions. «Les dirigeants de l'UE v