«A demain !» s'est exclamée Christine Lagarde, en sortant hier soir à 21 heures de son audition de plus de douze heures par les juges de la Cour de justice de la République. Auditionnée dans le cadre du dossier Tapie-Crédit lyonnais, elle sera de nouveau entendue aujourd'hui sur son rôle en tant que ministre de l'Economie. Et notamment pour avoir approuvé, en 2007, la procédure d'arbitrage, qui a fait la part belle à Bernard Tapie au détriment de l'Etat (Libération d'hier). De cette deuxième journée, elle pourrait ressortir, au choix, avec le statut de «témoin assisté», ou, plus embêtant, avec une mise en examen pour «complicité de faux et de détournement de fonds publics».
«Fonctions». Une situation qui, pour l'heure, laisse l'Elysée de marbre. «On n'a pas la main, et on ne souhaite pas l'avoir», soupire un conseiller de François Hollande. A l'Elysée, on reste campé sur la position qui avait prévalu pour l'affaire Cahuzac : laissons faire la justice. Tout juste reconnaît-on qu'une mise en examen de Christine Lagarde rendrait son maintien à la tête du Fonds monétaire international (FMI) très difficile. «Mais cela n'est pas du ressort du gouvernement» , poursuit ce conseiller.
Hier matin, Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, avait-elle aussi dessiné le même scénario, déclarant qu'elle avait «tendance à considérer», qu'en cas de mise en examen, Christ