Les salariés de Virgin jouent leurs dernières cartes. L'enseigne de distribution culturelle, placée en redressement judiciaire depuis mi-janvier, n'a plus que quelques semaines à vivre. Les employés ne se font d'ailleurs aucune illusion. «Virgin est mort», synthétise ce jeudi matin Guy Olharan, porte-parole de l'intersyndicale, devant le magasin amiral du groupe, sur les Champs-Elysées. «Mais il va falloir continuer à se battre pour améliorer le futur Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)», ajoute-t-il.
La casse sociale pourrait en effet être bien plus sévère que prévu. La semaine passée, Rougier et Plé, qui voulait reprendre 11 des 26 magasins de l'Hexagone, a jeté l'éponge. Seules deux offres de reprise «sérieuses» demeurent sur la table. 225 salariés, sur les 960 du groupe, pourraient obtenir un reclassement. Pour les autres, le chômage se dessine.
«On est chez nous !»
C'est pour obtenir un plus grand engagement dans le futur PSE de la part de Butler Capital Partners, l'actionnaire majoritaire (74 %), qu'environ 150 «gilets rouges» ont déboulé, en fin de matinée, dans un immeuble cossu du VIIIe arrondissement. Au premier étage, les bureaux du fonds de pension américain. Pour y entrer, rien de plus simple : un groupe d'une dizaine de salariés, incognito, sonne à la porte. Les hôtesses d'accueil ne se méfient pas et ouv