L’accord dit «de prévention des incendies et de sécurité des bâtiments» a été signé jeudi à Genève par 38 entreprises se fournissant au Bangladesh, après une réunion qui s’est tenue sous l’égide de l’Organisation internationale du travail (OIT) avec la participation de syndicats et d’ONG, initiateurs du dispositif. Que faut-il en retenir ?
Un accouchement laborieux
L’horreur de Rana Plaza a enfin fait bouger les lignes. Syndicats et ONG, dont la plateforme Clean Clothes Campaign, dénonçaient depuis longtemps les conditions de travail scandaleuses des travailleurs du textile au Bangladesh. Dès 2008, devant la multiplication des drames, les ONG avaient mis en accusation les marques. Fin novembre, un énième incendie, celui de Tazreen Fashions à Dacca, avec 113 morts, met en branle les enseignes. Carrefour s’attelle avec d’autres au sujet. De leur côté, les ONG présentent, le 18 décembre, un premier document. Il n’est adoubé que par deux entreprises : l’américain PVH (Calvin Klein et Tommy Hilfiger), et l’allemand Tchibo. Mais c’est le paraphe du géant H&M, apposé après le drame de Rana Plaza, qui donne le départ. Le 16 mai, au lendemain de la date butoir pour la signature, 31 enseignes se sont engagées. Elles sont désormais 38. Mais la liste peut encore s’allonger.
Une seule enseigne française
Vendredi, à l'exception de Carrefour, engagé assez tôt dans le processus, aucune firme française n'avait encore sig