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Récit

Christine Lagarde en témoin assisté, le FMI rassuré

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A l’issue de son audition par la Cour de justice de la République, la directrice du Fonds a échappé vendredi soir à la mise en examen. Elle devrait conserver son poste.
publié le 24 mai 2013 à 22h46

Après vingt-quatre heures d'audition, jeudi et vendredi, Christine Lagarde est ressortie de la Cour de justice de la République (CJR) vendredi soir avec le statut de témoin assisté. Entendue sur son choix, en tant que ministre de l'Economie, d'avoir opté en 2007 pour la procédure d'arbitrage dans le conflit entre le CDR (héritier du Crédit lyonnais) et Bernard Tapie dans le dossier Adidas, elle a donc échappé à la mise en examen. «Mon statut de témoin assisté n'est pas une surprise pour moi, puisque j'ai toujours agi dans l'intérêt de l'Etat et conformément à la loi, a-t-elle déclaré à la sortie de son audition. Il est temps maintenant pour moi de rentrer à Washington, poursuivre ma mission à la tête du FMI et rendre compte à mon conseil d'administration.»

Un exercice assez aisé, tant ses services ont réussi à déminer le dossier aux Etats-Unis. Face à la menace de mise en examen qui planait en milieu de semaine sur la patronne du Fonds monétaire international, ses proches ont réussi une véritable prouesse de com : faire traduire le terme juridique français de «mise en examen» par «formal investigation», ce qui sonne nettement moins grave à Washington. Alors que la mise en examen n'est rien d'autre que le nouveau terme français pour «inculpation». Au Fonds monétaire international, on se félicite que tous les grands médias anglo-saxons, de Reuters au Financial Times, en passant par le Wall Street Journal, aient repris ce terme de «formal inve