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Récit

Plafonnement du salaire des patrons : Bercy se dégonfle

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En évoquant une "autorégulation exigeante", le gouvernement abandonne sa promesse de loi sur la rémunération des dirigeants et confirme sa volonté de ne pas fâcher le Medef.
publié le 24 mai 2013 à 22h16

Pour Laurent Fabius, il n'y a pas de patron à Bercy. Mais vu de Bercy, c'est à Matignon qu'il n'y a pas de chef. La preuve avec le dossier symbolique des salaires des patrons. En mars, Jean-Marc Ayrault déclarait à l'Assemblée nationale qu'une loi pour «plafonner» les rémunérations des «dirigeants des grandes entreprises privées» serait présentée «dans quelques semaines». Vendredi, Pierre Moscovici a clairement contredit le Premier ministre en annonçant qu'une simple «autorégulation» des patrons suffirait. Après l'épisode de la loi bancaire très soft, considérée par les banquiers eux-mêmes comme «équilibrée», le ministre des Finances se plaît à cultiver son image de représentant des grands patrons au sein du gouvernement.

«J'ai choisi d'agir dans le dialogue, a justifié Moscovici vendredi dans les Echos. Dans cet esprit, j'ai rencontré la semaine dernière la présidente du Medef, Laurence Parisot, et le président de l'Afep [qui regroupe les grandes entreprises, ndlr], Pierre Pringuet, qui se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance.» Et de préciser : «Notre but est d'éviter de figer des règles dans la loi, quand celles-ci sont amenées à évoluer sans cesse dans un environnement international mouvant. Nous préférons miser sur une "autorégulation exigeante" (sic)

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