Il y aura pas de limitation du salaire des grands patrons, mais une «autorégulation exigeante». C'est ainsi que le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici a tenté de justifier, vendredi, l'abandon de la loi promise par le gouvernement pour encadrer les rémunérations des dirigeants du secteur privé. L'alternative mise en avant par l'exécutif est pourtant peu «exigeante», puisqu'elle consiste pour l'essentiel à demander aux syndicats patronaux Medef et Afep de mettre eux-mêmes en place le «Say on Pay», un simple vote des actionnaires sur la rémunération des dirigeants. Une pratique déjà répandue à l'étranger, dont l'impact s'est révélé limité.
Qu’est-ce que le «Say on Pay» ?
Le but du «Say on Pay» («avis sur les rémunérations») est de soumettre à l'assemblée générale des actionnaires le montant et le mode de calcul des rémunérations, fixes et variables, des dirigeants. Le résultat de cette consultation peut être contraignant ou simplement consultatif. En France, le gouvernement recommande pour l'instant la seconde solution. «Il n'y a pas de