L'étau judiciaire se resserre autour d'UBS France. Auditionné ces derniers jours par les juges d'instruction chargés de l'enquête, le patron de la banque, Jean-Frédéric De Leusse, devrait être à nouveau entendu cette semaine, selon le Monde. Cette seconde audition devrait déboucher sur la mise en examen, en tant que personne morale, de la filiale française du groupe suisse. Par ailleurs, comme l'a révélé le Parisien, deux cadres, Anne Longin et Etienne de Timary, respectivement responsables de la partie banque privée et de l'agence de Lyon, ont été placés mardi en garde à vue, avant d'être relâchés.
Ouverte en avril 2012 pour «démarchage bancaire ou financier par personne non habilitée et blanchiment de fraude fiscale et de fonds obtenus à l'aide d'un démarchage illicite, commis en banque organisée», l'information judiciaire avait déjà conduit à la mise en examen de trois ex-responsables de la banque, dont l'ancien directeur général, Patrick de Fayet. «C'est un peu la panique en interne, la perspective d'une mise en examen rend l'atmosphère très lourde», confie un ancien salarié ayant gardé des contacts avec des cadres de la banque.
Rabatteurs. Depuis un an, les juges enquêtent sur un dispositif présumé d'évasion fiscale entre l'Hexagone et la Suisse, conduisant à l'ouverture de comptes non déclarés de l'autre côté du lac Léman pour les riches Français démarchés par la banque. Avec, comme rabatteurs, des