Comment Christine Lagarde a-t-elle convaincu les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) de sa bonne foi ? Après deux jours d’audition au sujet de l’arbitrage entre le CDR (la structure publique héritière du Crédit lyonnais) et Bernard Tapie dans le dossier Adidas, la patronne du FMI a été placée vendredi soir sous le statut de témoin assisté. Elle a donc réussi à éviter la mise en examen, ce qui signifie que les juges n’ont pas, à ce stade, d’indices graves ou concordants permettant de mettre en cause l’ex-ministre de l’Economie pour son rôle dans l’affaire qui a permis à Tapie d’empocher 403 millions d’euros (240 en net) d’argent public.
Clause. L'avocat de Christine Lagarde, Yves Repiquet, qui l'a assistée au cours de ces vingt-quatre heures d'audition, estime que la décision des juges s'explique par des raisons «de forme et de fond». Sur la forme, «elle a répondu de façon claire et en toute franchise», indique Me Repiquet. Sur le fond, elle a assuré avoir «toujours agi dans l'intérêt de l'Etat», en fonction des informations dont elle disposait à l'époque. Mais «au vu de certains éléments dont elle dispose désormais, elle n'agirait pas forcément à l'identique aujourd'hui», précise son conseiller. En clair, Christine Lagarde estime qu'elle aurait pu être mieux informée.
Elle assume en tout cas le recours à l'arbitrage. «C'était la seule façon d'en finir définitivement ave