Situé à une heure d'avion des deux plus grosses villes du Brésil, São Paulo et Rio de Janeiro, Belo Horizonte veut s'imposer comme la mini-Silicon Valley du Brésil. Autobaptisée la San Pedro Valley, du nom du quartier de «Belo» où sont concentrées la majorité des start-up de la ville, la communauté compte une cinquantaine de jeunes pousses du Web, trois incubateurs, un accélérateur et près de dix lieux de «coworking». «Ça a commencé en 2005 quand Google a racheté une start-up ici, puis a installé ses bureaux de R&D pour toute l'Amérique latine», se rappelle Gustavo Caetano, fondateur de Samba Tech, un des plus gros succès du Web brésilien. En 2008, il a déménagé de Rio à Belo Horizonte pour créer cette plateforme de vidéo en ligne. «Le coût de la vie est moins cher et surtout on y trouve les meilleurs développeurs du pays», explique-t-il, soulignant qu'une des facultés d'informatique les plus réputées du Brésil y est installée.
Mais surtout, la San Pedro Valley se pense comme une communauté : «On organise des déjeuners, des événements, raconte Gustavo. On s'aide beaucoup : les "vieux" donnent des conseils aux jeunes, on se file des tuyaux…» «On est comme un grand cercle d'amis», ajoute Yuri Gitahy, fondateur d'Acceleradora, l'accélérateur d'entreprises de Belo Horizonte, dont la petite taille à l'échelle du Brésil (2,3 millions d'habitants), rend possible cet esprit «village». Trois fonds d'investissement s'y sont également ins