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Libération
Décryptage

La liquidation de la start-up Better Place laisse Renault à plat

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publié le 26 mai 2013 à 21h36

Une étoile de la mobilité verte va s’éteindre : la très médiatique start-up israélienne Better Place, spécialisée dans le rechargement des voitures électriques, a annoncé samedi qu’elle allait déposer une demande de liquidation judiciaire. Un coup dur pour Renault, qui était son grand partenaire. Shai Agassi, fondateur et ex-patron (débarqué en octobre) de Better Place, était même le principal inspirateur du grand virage vers l’électrique décidé en 2007 par le PDG de Renault, Carlos Ghosn.

Pourquoi Better Place a-t-elle échoué ?

Tout est parti d'une idée originale : bâtir un réseau de stations d'échange express de batteries afin de résoudre le problème de la faible autonomie des voitures électriques, qui constitue le principal frein à son adoption par les automobilistes. Le service a été lancé l'an dernier au Danemark et en Israël, deux pays de petite taille, donc bien adaptés à l'électrique. Mais la construction des stations d'échange s'est révélée ruineuse, et les ventes de voitures électriques restent microscopiques. Résultat : Better Place a perdu environ 657 millions d'euros depuis sa création, selon la presse israélienne. Carlos Ghosn a enfoncé le clou il y a quinze jours, en déclarant dans une revue danoise que le modèle des «batteries interchangeables» était un échec.

Quelles conséquences pour Renault ?

Le constructeur ne les a pas chiffrées, mais il y a laissé des plumes. Renault, qui était le fournisseur exclusif de Better Place, a en effet investi pour concevoir une berline compacte à batteries interchangeables (la Fluence ZE) spéc