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Analyse

Commerce : les Européens désunis face au dumping chinois

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L'usine Vallourec le 30 mars 2009 à Changzhou (Photo AFP)
publié le 27 mai 2013 à 16h57
(mis à jour le 27 mai 2013 à 18h06)

Les passes d'armes commerciales entre la Chine et l'Union européenne révèlent de nouvelles fissures au sein de cette dernière. Paris et Berlin s'opposent désormais sur l'opportunité de taxer fortement les panneaux solaires chinois importés en Europe. La proposition avait été formulée début mai par la Commission européenne : jugeant que ces panneaux étaient suventionnés en Chine et vendus à perte sur le Vieux continent, Bruxelles a proposé aux Etats membres de les taxer à 47% en moyenne.

Mais l'Allemagne ne l'entend pas de cette oreille et l'a fait savoir à l'occasion d'une visite sur son sol du Premier ministre chinois, Li Kequiang : «De notre point de vue, les mesures de sanction ne sont plus nécessaires et c'est pour cela que l'Allemagne a dit non aujourd'hui», a déclaré le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, à qui Li Kequiang a exprimé sa «reconnaissance». Premier partenaire européen de la Chine, l'Allemagne redoute des mesures de représailles de cette dernière, qui fermerait ce vaste marché à son industrie. D'autres pays européens seraient sur la même position : dix-sept au total, selon une source européenne citée par l'AFP. L'identité de ces pays n'ayant pas été précisée, il n'est pas possible de savoir si leur poids suffirait à faire rejeter les sanctions, qui ne peuvent être rejetées qu'aux deux tiers des voix.

A l'inverse, la France est favorable à ces sanctions, selon Arnaud Montebourg, cité par les Echos : « Nous souhaitons