Pas question, pour Angela Merkel, de «tomber dans une sorte de confrontation qui se terminera par la mise en place de droits de douane réciproques». La chancelière allemande a assuré à son homologue chinois, Li Keqiang, qu'elle a reçu ces deux derniers jours, qu'elle «ferait tout pour trouver une solution» au conflit qui oppose la Chine à la Commission européenne. Bruxelles a décidé d'imposer, une fois n'est pas coutume, des droits antidumping aux panneaux solaires chinois afin de protéger ce qui reste d'industrie européenne dans le secteur. Et Berlin redoute plus que tout un conflit avec son principal partenaire commercial.
L’Europe et la Chine sont-elles au bord d’une guerre commerciale ?
Jusque-là, la Commission, qui dispose du monopole de l’initiative du déclenchement des instruments de défense commerciale, s’est montrée particulièrement bienveillante à l’égard de la Chine et de ses pratiques plus que douteuses. Pékin s’est taillé la part du lion dans le commerce avec l’Union (546 milliards d’euros d’échange en 2012, mais 122 milliards de déficit commercial au détriment des Européens) en vendant à perte, en subventionnant ses entreprises ou en mettant des bâtons dans les roues des Européens voulant investir sur place. De temps à autre, la Commission a bien haussé le ton, mais pas trop, en ciblant des domaines à faible valeur technologique, comme les chaussures (en 2010) ou la porcelaine (en 2012). L’argument est toujo