C’est la course à l’échalote la plus prisée du moment en Europe : qui sera le plus en pointe dans la lutte contre le chômage des jeunes ? Face à l’hyperactivité que déploie Berlin sur ce thème, deux hôtes de marque se sont greffés hier in extremis sur l’événement parisien dont il fallait être. François Hollande est venu, en personne, ouvrir cette conférence organisée à Sciences-Po par le Berggruen Institute on Governance. Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol, s’est, lui, invité pour la clôture, tandis que le ministre italien de l’Emploi, Enrico Giovannini, s’est glissé sur l’estrade pour ne pas laisser la France et l’Allemagne seules sous les projecteurs.
Erasmus. A ce colloque de haut vol, ne devaient initialement participer que les ministres du Travail, Michel Sapin et Ursula von der Leyen, avec leurs collègues des Finances, Pierre Moscovici et Wolfgang Schäuble. Au programme : la présentation d'une initiative pour l'emploi des jeunes, dont Berlin avait en solo révélé la teneur il y a deux semaines, laissant Paris en carafe. Pour reprendre la main, le Président est venu à Sciences-Po annoncer que «l'offensive pour l'emploi des jeunes part aujourd'hui» et qu'il s'était mis «d'accord avec la chancelière Angela Merkel» pour le lancement d'un «véritable plan […] dès cette année». L'initiative dépasse le couple franco-allemand, puisque l'Espagne et l'Italie veulent aussi en être.
De quoi s'agit-il ? Sans nouv