Le 1er juillet, France Télécom s'appellera définitivement Orange. Mardi, 14h30, devant le Palais des Congrès de la porte Maillot, à Paris, une centaine de salariés de France Télécom s'étaient réunis sous les drapeaux de leurs syndicats respectifs (Sud-Solidaires, CFE-CGC, CGT, CFDT) avant l'assemblée générale des actionnaires du groupe. Lors de cette AG, la décision d'abandonner définitivement l'appellation France Télécom au profit du nom Orange a été entérinée. Le groupe a expliqué ce changement par la nécessité de «cohérence, simplification» ainsi que par «le besoin d'avoir une meilleure visibilité à l'internationale».
Pour Noël Barroyer, fonctionnaire France Télécom à Nancy, «qui travaille à la facturation depuis des années», ce changement de nom est «le dernier acte d'une mauvaise pièce». Il demande à ce qu'un bilan soit fait de la privatisation de France Télécom amorcée en 1996, «et de ses conséquences sur les clients comme sur les salariés». Depuis 1996, France Télécom, anciennement la Direction Générale des Télécommunications, a peu à peu ouvert son capital à des actionnaires privés, au détriment de la participation de l'Etat, qui ne détient aujourd'hui plus que 26,9% des parts. Une situation absurde pour Noël Barroyer : «Pour la plupart, nous sommes toujours fonctionnaires, mais on travaille pour une multinationale privée ! On doit être les seuls au monde dans ce cas-là», rit-il, amer.
Car pour tous les