Le scandale de la viande de cheval a eu la peau de Spanghero. Christian Caviglioli, l’administrateur judiciaire de l’entreprise agroalimentaire de Castelnaudary (Aude), a annoncé hier aux représentants du personnel qu’il allait lancer un plan social destiné à licencier la totalité des 240 employés. L’administrateur a toutefois laissé un délai supplémentaire d’une semaine aux deux projets de reprise partielle de l’entreprise, ce qui laisse un dernier espoir de sauver une petite partie des emplois.
Caviglioli a en effet jugé que les deux offres de reprise n'étaient pas viables à ce jour, faute de financements suffisants. La première émane des salariés. La seconde est portée par l'ancien rugbyman Laurent Spanghero, qui avait fondé l'entreprise avec son frère avant de la revendre à la coopérative basque Lur Berri en 2009. Son plan, qui prévoit de reprendre seulement 80 salariés au départ, «n'est pas complètement ficelé», a-t-il reconnu hier dans la Dépêche du Midi. Mais il va continuer à travailler pour tenter d'éviter «un désastre».
Lur Berri a également présenté son plan pour «accompagner» les 240 licenciements, avec notamment des reclassements. Ces propositions sont «une coquille vide», a réagi Marie Favié, déléguée CGC. Environ 150 salariés, rassemblés sur le parking, ne cachaient pas leur colère contre Lur Berri. «On n'est pas responsable de ce qui s'est passé. On nous a demandé beaucoup d'efforts et voilà, c'est la fin, il n'y